Electre des bas-fonds

Par la Compagnie des 5 Roues
Texte et mise en scène de Simon Abkarian
Création à la Cartoucherie le 25 septembre 2019
(du 25 septembre au 3 novembre)
Frédérique Voruz incarne la Choryphée, tenancière du lupanar d’Argos

Nous sommes dans le quartier le plus pauvre d’Argos. C’est le premier jour du printemps, on y célèbre la fête des morts, prostituées, serveuses, esclaves, les femmes se préparent pour le grand soir. Les meilleurs musiciens sont là. La fête va se refermer comme un piège sur Clytemnestre et son amant Egisthe. À force de prières, Électre a fait revenir le frère vengeur, Oreste.

Électre des bas-fonds est conté comme une fable, mais à l’envers. La présence du chœur donne sa puissance aux histoires individuelles. Rock’n’roll et blues sont les poumons du récit. La danse, elle, continue là où s’arrêtent les mots. 

Tournées

2020
1er et 2 décembre – La Filature scène nationale – Mulhouse
2021
9 janvier – Théâtre de Gascogne – Mont-de-Marsan
15 et 16 janvier – Théâtre de Corbeil-Essonnes
22 et 23 janvier – Espace Michel Simon – Noisy-le-Grand
29 janvier – La Lanterne – Rambouillet
11 et 12 février – Théâtre Molière scène nationale archipel de Thau – Sète
du 24, au 26 février – MC2 – Grenoble
du 6 au 10 avril – Le Grand T – Nantes
du 14 au 17 avril, – Le Quai – Angers
19 et 20 mai – Maison de la Culture – Amiens
25 mai – L’Avant Seine – Théâtre de Colombes
du 23 juin au 3 juillet – Les Célestins – Lyon
du 8 au 10 juillet – TNN – Nice
23 juillet – Le Liberté, scène nationale – Festival d’été, Châteauvallon

Kanata

Episode 1 – La Controverse

Mise en scène de Robert Lepage, Compagnie Ex Machina
Création le 15 décembre 2018 à la Cartoucherie
(du 15/12/2018 au 31/03/2019)
Frédérique Voruz incarne Tanya

(…) Vancouver
Un quartier « populaire et sympathique », pensent Miranda et Ferdinand, une jeune artiste peintre et son compagnon, un jeune acteur plein d’enthousiasme, qui viennent d’emménager dans le loft de leur rêve, loué à prix d’or à une tenancière chinoise.
Où l’on fait connaissance du dit quartier. Le centre d’injections. Rosa, la travailleuse sociale, Tanya, l’héroïnomane. Le poste de police. Des femmes disparaissent. Autochtones, toutes.
Environs de Vancouver
Une porcherie. Un homme boit sa bière. Cris de ses cochons. Ils mangent.
Vancouver et la suite
Le théâtre dira comment mais sachons seulement que Tanya et Miranda se sont rencontrées et que cette dernière se sent des responsabilités. Sachons aussi que Tanya est une enfant adoptée et qu’elle parle persan avec sa mère adoptive. Le monde est petit, décidément. Et le serial killer tout proche. Et puis Tobie qui tente de faire un documentaire sur ce quartier « si populaire et si sympathique ». Le théâtre dira comment. Et la controverse.
Ariane Mnouchkine 

Tournées

du 26 au 28 juin 2019 – Napoli Teatro Festival – Naples
du 13 au 15 juillet 2019 – Athens Epidaurus Festival, Théâtre Megaron – Athènes

Les Crieuses publiques

Une écriture collective de Frédérique Voruz, Victoria Delarozière et Mathieu Coblentz
Mise en scène de Mathieu Coblentz, Compagnie Les Lorialets
Création en 2014

Tournées

Août 2014 – Festival d’Aurillac
Juillet 2015  – La bobine – Grenoble
Juillet 2015 – Festival Les Noctibules – Annecy
Août 2015 – Festival Dezing – Belleville-en-Beaujolais
Novembre 2015 – Saint-Jean-de-Maurienne

Concerts

De 2013 à 2015 Frédérique chante avec Victoria Delarozière, dans le cadre de cafés concerts et festivals d’été.
Elles chantent à deux voix, composent et écrivent ensemble de la chanson française à l’humour cinglant.

Macbeth

D’après William Shakespeare
Traduction et mise en scène d’Ariane Mnouchkine
Création le 30 avril 2014 à la Cartoucherie

L’irréparable
Mais qu’est-ce qui est arrivé au grand Macbeth, ce général victorieux à la carrière brillante ? Un bel homme, aimé des siens, respecté, admiré, comblé d’honneurs mérités, salué par le roi. Il avait tout pour être heureux. Une femme aimante, distinguée comme une noble romaine. Un château magnifique. Et quel beau paysage ! Tout lui souriait.
Et voilà que du jour au lendemain, une ténèbre – tombe. C’était le lundi qui suivait le triomphe. Ça ne peut quand même pas être la faute des vieilles sorcières prophétiques ? C’est comme si l’avenir s’était jeté sur lui et lui avait mordu le cerveau avec ses dents empoisonnées. Comme si un télégramme du diable était arrivé. Un mot : Tue ! Une idée horrible vient frapper à la porte de sa pensée. Pensée ? Même pas. C’est comme si la peste avait frappé à la porte de son château. Une seconde d’hésitation. Une seconde ? Même pas. C’est comme s’il avait déjà ouvert la porte avant d’ouvrir. Comme si quelqu’un avait précédé son mouvement. Sa femme ?
À la seconde, il y a eu ce besoin foudroyant de faire ce qu’on ne doit pas faire, et, subitement, ce qu’on ne peut pas faire, on le fait. Fait. Et déjà tout est ruiné et décomposé : la raison, le cœur, le sentiment, la nourriture, le sommeil. On ne peut plus ni dormir, ni se réveiller. Le temps n’a plus de passé ni de présent. Il est sans repos et sans retour. La première seconde lui a été fatale, on ne peut plus qu’aller de l’avant dans le sang, dans le sang, descendant dans le sang.

Le grand Dérangement a envahi le monde. Ce qui vit n’est pas vivant. Ce qui est mort n’est pas mort. Les rêves chassés de leur région errent à l’extérieur en hallucinations. Tout est perdu, l’amitié, la confiance, l’épouse, les illusions, le goût. Même la peur le quitte.
Et le peuple, dans cette histoire ?
Le peuple ? Ah ! Oui ! C’est vrai. D’habitude, comme dans les pièces de Shakespeare, quand il y a un pays, il y a aussi un peuple. Le peuple, les Macbeth n’y avaient jamais pensé ! Toutes leurs forces, affairées, tendues vers ce petit objet maléfique : la couronne. Tout l’espace du cœur est occupé par le terrible désiré. Jamais on n’avait vu une telle pureté dans le mal, une telle passion dans la tentation, nous semble-t-il.
Nous ? Nous, les oubliés, les rejetés, nous sommes saisis d’effroi et d’incompréhension. Comment en arrive-t-on là, c’est-à-dire au-delà de tout plaisir, de toute satisfaction, là où la fin est sans arrêt et la langue se vomit elle-même ?
Le mal est juste derrière la porte. Vous l’entendez hurler. Macbeth n’aurait jamais dû penser à ouvrir la porte. Trop tard frappe comme la foudre.
Attention ! Nous ne devrions jamais laisser les Macbeth ouvrir la porte, pensons-nous. Le mal est prêt. Il n’attend que cet instant. Attention ! Le mal est sans arrêt. Vous êtes prévenus ?
Hélène Cixous

Les Naufragés du Fol espoir

Création à la Cartoucherie le 3 février 2010

Une sensation de Phare
« Un coefficient d’incalculable grandeur » voilà ce que sent Proust dans la netteté du petit bourdonnement de guêpe dans le ciel de l’été 1913, et ce n’était ni un moucheron, ni un oiseau, mais « un aéroplane monté par des hommes, et veillant sur nous. »
Ce moucheron-aéroplane-cheval céleste, cette infime monture sonore qui nous donne toute la hauteur du ciel d’été amical et vertigineux c’est notre spectacle. Il est comparable à ces minuscules fleurs de papier japonais, petits morceaux de vie indistincts qui, à peine sont-ils plongés dans un bol de théâtre rempli d’eau, s’étirent, se contournent, se colorent, deviennent des maisons, des bonshommes, des arbres, des navigateurs, des hommes d’état, des cantatrices, des bagnards, des personnages enfin quoi ! et toute l’Europe et ses environs, les océans et les Amériques.
Cet indice de grandeur incalculable on l’aura eu aussi en ouvrant un jour de l’an 2008 un petit roman de Jules Verne, qui avait survécu cent ans à son auteur et se retrouvait un peu perdu à l’étal d’un bouquiniste dans un marché de Paris. À peine avait-on trempé un regard dans son infusion de mots que sur la ruine de papier on voit monter vers le ciel un fourmillement monumental.
Nous voilà en été de l’an 1895, c’est peut-être tout de suite après en 1904.
Quels bonheurs ces jours-ci ! Nous sommes aux commencements merveilleux du plus enthousiasmant des siècles, le vingtième, ce temps électrique, qui arrive en accélérant de toutes ses vitesses.
Hélène Cixous

Tournées

2011
Lyon – Théâtre des Célestins
Nantes – Grand T
Athènes – Athens & Epidaurus Festival
São Paulo – SESC Belenzinho
Rio de Janeiro – HSBC Arena
Porto Alegre – Festival Porto Alegre em Cena
2012
Santiago du Chili – Festival Teatro a Mil
Vienne (Autriche) – Wiener Festwochen
Edinburgh – Edinburgh International Festival
Taipei – Centre Culturel Chiang Kai-shek

Clown

C’est en 2013, lors d’un stage avec Hélène Cinque, que naît Mademoiselle Jacques, le clown de Frédérique Voruz. Un tantinet conservatrice, Mademoiselle Jacques aime donner des conférences catholiques, restituant plus ou moins bien ce qu’elle a compris de la sainte Bible, tentant de rassembler les pauvres petites brebis égarées de Jésus. Et si elle prend très à cœur cette mission, elle aime faire beaucoup d’autres choses : chanter, cuisiner, raconter sa version des contes, bref, un clown débridé que vous aurez du mal à faire quitter la scène.

Répétitions & Coulisses